Vendredi soir au Théâtre 2.21 à Lausanne, les spectateurs sont assis dans le noir…des pédales d’effets et un micro à droite de la scène, un micro à gauche. Au centre, tout au fond, un écran et puis des jeux de lumières. Quitter les eaux territoriales, un spectacle hybride, singulier, avec des textes ciselés, déclamés par Yan Walther, des riffs post-rock texturés, crachés par la guitare de Christian Pralong. 50 minutes de navigation entre performance spoken word, théâtre, concert rock et projection vidéo. Une invitation à s’en aller vers le grand large, à prendre le risque de quitter le bord, les contours de ce qui est connu. Voyager, peut-être toucher le fond, remonter sûrement et finalement se sentir vivant.
« Il s’agit du voyage qu’on fait dans la vie. Peu importe d’où l’on vient et qui l’on est. » Une auditrice
La notice d’emballage nous annonce : « Que deviendraient les textes poétiques qui nous nourrissent depuis si longtemps, L’Odyssée d’Homère ou L’Invitation au voyage de Baudelaire… Que deviendraient-ils, confrontés à la réalité du XXIème siècle ? Aujourd’hui, voyager c’est d’abord se poser la question de son empreinte carbone, des inégalités, de la destruction des écosystèmes et de son rôle comme individu dans un monde à l’aube de cataclysmes. Quitter les eaux territoriales c’est avant tout un monologue poétique et visuel sur fond de rock abyssal parsemé d’images subliminales. Pour faire s’entrechoquer, non sans humour et ironie, la tradition de la poésie lyrique et les réalités prosaïques de notre siècle. »
« J’avais envie de partager et de dire à d’autres personnes qu’on est pas tout seuls quand on touche le fonds, et que ça va… » Yan Walther
Dans Le Debrief, on écoute les critiques des spectateurices en compagnie de Yan Walther, auteur, metteur en scène, fondateur de la compagnie Le Théâtre de la recherche et directeur du Théâtre du Pommier à Neuchâtel.
Quitter les eaux territoriales, Le Debrief :
Crédit images : MValloton
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