L’industrie de la guitare détruit-elle la planète ?

22 juin 2021

Chaque année, pour fabriquer les 2,6 millions de guitares qui se vendent à travers le monde, il faut sacrifier du bois précieux et rare provenant d’arbres exotiques. Et si on peut se dire que, bah ça va, les arbres ça repoussent, eh bien en fait le marché de la guitare est loin d’être écologique vu la quantité qu’on en arrache. Alors, Jimi Hendrix était-il un briseur de planète ? Chuck Berry voulait-il consumer nos arbres précieux ? Et Lila, 11 ans, qui apprend « Le lion est mort ce soir » à la guitare en ce moment, est-elle en train de sacrifier nos forêts ?

De grandes firmes épinglées

Oui, selon La Repubblica, relayée par Le Courrier International. Le quotidien italien souligne tout de même que le problème, ce n’est pas le petit consommateur, mais plutôt le gros fabricant. La firme Gibson a par exemple été perquisitionnée en 2009 et 2011 par les forces américaines de la protection de la faune et de la flore. L’entreprise était accusée de prélever des lots illégaux d’ébène et de bois de rose de Madagascar. Il faut savoir que l’industrie de la guitare ne fabrique pas des instruments avec le noisetier qui traîne au fond du jardin, mais principalement avec du bois précieux en voix d’extinction.

De la fabrication locale

Mais toutes les guitares n’ont pas une mauvaise empreinte écologique. La légendaire Fender Telecaster sur laquelle ont joué des guitaristes comme Prince ou Keith Richards est, par exemple, fabriquée à partir d’un frêne très commun qui pousse aux États-Unis. Comme quoi, on peut gratter de la bonne guitare sans pour autant sacrifier les forêts vierges.