Le Debrief des berceuses de Camilla Sparksss

26 novembre 2023

La Suisso-canadienne Barbara Lehnhoff, moitié du duo art-punk minimaliste Peter Kernel, répond au doux nom reptilien de Camilla Sparksss lorsqu’elle se produit en solo. Le 24 novembre, elle nous a livré son nouveau bébé : Lullabies. Huit titres qui n’ont pas grand-chose à voir avec l’énergie cold-wave et noise qu’on lui connait dans ses précédentes compositions. Ici, tout est doux, moelleux comme une histoire racontée aux enfants avant de plonger dans le sommeil. « Une ode à l’enfant intérieur », promet-elle. Des berceuses chantées à mi-voix, soufflées, dites ou murmurées.

« Le miroir dans le vinyle était trop coupant. C’était un véritable bain de sang. (…) Il a fallu trouver une solution pour que les gens puissent l’assembler sans mourir. » Camilla Sparksss

La grande particularité de cet album, c’est sa dimension audio-visuelle. Il a fallu des mois de travail pour concevoir un miroir à monter soi-même et à placer sur le vinyle afin de contempler les images en rotation s’animer et danser lorsqu’on appuie sur play. Une vingtaine de prototype plus tard, l’édition limitée est tirée à 500 exemplaires. Dans le texte qui l’accompagne, l’artiste confie : « Avec cette approche, j’ai l’impression qu’un univers étrangement fascinant a tranquillement vu le jour. Un univers dans lequel nous voyageons tous la nuit, lorsque notre conscience s’en va pour la journée, et qu’enfin, l’enfant est laissé seul à la maison pour dessiner joyeusement sur les murs. »

L’avis des auditeurices sur Lullabies et les réactions de Camilla Sparksss aux critiques, c’est juste ici :

Camilla Sparksss, Le Debrief :

Crédit image : Miriam Vile