Étudier l’Histoire avec son nez

18 novembre 2020

Des historiens, experts en intelligence artificielle, mais aussi chimistes et parfumeurs tentent de recréer les odeurs du passée. Leur but ? Nous faire découvrir les odeurs des grandes villes d’Europe du 14ème au 20ème siècle.

Ça sentait mieux avant

En travaillant sur la base d’indications trouvées par une intelligence artificielle dans des textes historiques et des peintures, les chercheurs ont pu définir quelques odeurs clefs du temps jadis, comme par exemple celle du tabac présent partout à certaines époques, mais aussi des choses moins agréables comme les odeurs pestilentielles de certaines grandes villes pendant la révolution industrielle.

Ces recherches nous apprennent aussi que pendant le 14ème siècle, plus précisément pendant l’épidémie de la grande peste noire, ça sentait certes un peu la mort, mais ça sentait aussi… le romarin. Étonnant ? Pas vraiment, car à cette époque, les gens pensaient que le romarin éloignait la peste.

L’odeur de Waterloo

D’autre défis vont être encore relevés par cette équipe de fin nez, notamment celui de recréer les odeurs de la bataille de Waterloo qui vit s’opposer les Français aux Anglais le 18 juin 1815 ; une odeur qu’on imagine aujourd’hui être assez proche de celle d’une boucherie ou d’un abattoir… En tout cas ça ne devait pas sentir l’extrait de gingembre sur le champ de bataille… encore que.

Une compile qui a du nez

Toutes ces découvertes seront compilées dans une grande encyclopédie des odeurs. Ces fragrances oubliées voyageront dès l’année prochaine dans différents musées européens dans le cadre d’expositions. On pourra donc bientôt sniffer dans les musées pour en savoir plus sur nos ancêtres.