L’étranger, ou la vie de loose de Mersault

18 octobre 2018

Pour bien te faire bader et pour que tu comprennes que la vie, c’est nul, Madame Rochefort a choisi cette semaine un roman de l’absurde. Elle te raconte L’Etranger, d’Albert Camus :

La reum de Mersault a claqué, comme ça, sans prévenir. C’est sûr, c’était une vioque, mais bon, elle aurait encore pu profiter un peu de la life. A vrai dire,  Mersault, il n’en a rien à péter, il prend son petit bus puant et se rend dans la maison de vieux où vivait sa daronne, pour l’enterrement. Quand il arrive là-bas, il papote l’air de rien avec tous les vioques du coin, avec le concierge, ils partagent une clope, ça n’a pas l’air de lui foutre le seum, à Mersault, toute cette histoire. Pas une seule fois il chiale.

« Avec Marie, c’est comme dans le proverbe : meuf qui rit, à moitié dans ton pieu»

Le lendemain, il retourne chez lui, et va nager, toujours comme si de rien n’était. Il croise une de ses potes, Marie, il a bien envie de la pécho, alors il lui propose un petit cinoche le soir-même. Ils vont voir un film de Fernandel, ils se marrent bien, et du coup il arrive à la baiser à la fin de la soirée, parce que comme le dit le proverbe, meuf qui rit, à moitié dans ton pieu.

Au petit matin, Mersault capte son voisin Raymond, une vrai caille-ra ce type. En gros, c’est un mac, ouais, il gère des putes. Ce Raymond, il couche avec une meuf qui lui fait la misère, alors il a envie de se venger : il veut que Mersault écrive une lettre à sa place pour donner rendez-vous à la nana, et quand elle arrivera, il lui foutra la pâtée. Au final, la meuf débarque, Raymond lui met une branlée, les keufs arrivent, mais Mersault est fidèle à son poto Raymond, il dit que la meuf l’avait bien cherché.  Raymond, ça le soulage d’avoir du soutien, alors il invite Mersault et Marie pour une petite fiesta sur la playa.

Sauf que là, ils croisent les bros de la meuf que Raymond a tapée. Ils veulent buter Raymond, d’ailleurs ils se fightent, mais les bros finissent par se casser.  Un peu plus tard, Mersault se balade seul sur la plage, et il croise un des deux bros avec qui il s’est battu plus tôt. Et là, sans qu’on capte pourquoi, Mersault sort un flingue et bute le type.

« Mersault s’en tape complet d’avoir buté un mec »

Mersault il est dans le caca. Enfin, il est plutôt en taule et il attend d’être jugé. Comme pendant l’enterrement de sa reum, Mersault a l’air plutôt zen, il s’en tape complet d’avoir buté un mec on dirait. D’ailleurs il le dit lui-même, tu sais: il ne regrette pas, ça l’ennuie juste un peu, cette story.

Pendant son procès, on l’interroge plus sur sa manière d’être quand sa daronne est morte, on lui dit que c’est un enfoiré, un bâtard : en gros, s’il ne s’est pas occupé de sa reum pendant ses vieux jours et s’il n’a pas chialé à son enterrement, ça prouve qu’il n’a pas de cœur et qu’il trop capable de buter des gens ! Mersault se défend en disant qu’il était complètement à l’ouest ce jour-là, que c’est le soleil qui lui a donné mal au crâne, mais ça fait plus marrer le juge qu’autre chose. On le condamne à la peine de mort : le keum, il devra passer par la guillotine. Du coup, le pauvre Mersault attend de clamser. Un curé vient le voir, pour lui proposer de se confier à Dieu, mais Mersault pète un cable, il dit que la religion c’est de la connerie, que la life est absurde, que tout le monde finira bien par crever un jour. Mersault est tendu du slip, puis il s’endort et après ca va mieux. Il espère que le jour de son exécution, plein de gens viendront lui cracher leur haine à la gueule.