Boule de Suif, la tepu qui fait trop de la peine

3 décembre 2018

On chausse les bottines, les hauts de forme et les robes d’antan et on se prépare au voyage. Madame Rochefort t’emmène à la fin du 19e siècle, en Normandie, et te raconte « Boule de Suif », de Guy de Maupassant :

Les Prussiens se pètent le bide à Rouen. Ils ont envahi la ville et emmerdent tout le monde. Les Frouzes sont vénères, alors il y a un petit gang de dix pelés qui se forme et qui décide de bouger vers le Nord, et pourquoi pas de migrer chez les British, ça a l’air vachement plus cool de l’autre côté de la Manche.

« Il y a une jolie meuf, avec des boobs et un cul énorme »

Les gens de ce groupe, ils ne se connaissent pas à la base : on a plusieurs couples friqués, deux bonnes sœurs, un keum méga anarchiste et une jolie meuf, avec des boobs et un cul énorme. Cette jolie meuf, elle s’appelle Elisabeth, mais on la surnomme Boule de Suif, parce qu’elle est méga fat. Elle dénote, dans la caisse qui emmène tout ce people dans le Nord, parce qu’en fait, c’est une tepu. Elle se tape des keums pour des biftons, quoi. Les autres nanas qui sont dans la caisse, elles sont choquées de devoir faire tout le voyage avec une catin, ça les gène de ouf, elles se disent qu’elles valent mieux que d’être assise à côté d’ une go qui se fait sauter par tout ce qui bouge.

« Ils se font arrêter par un vieux keuf allemand »

Le voyage est super long, tout le monde en a marre et surtout, tout le monde a la dalle. On ne trouve pas de resto, ça existait pas les Mc Do à l’époque hein, donc ça se plaint, ça chiale, bref, des gros relous. Boule de Suif, vu qu’elle adore manger, elle a pensé à tout et elle sort de sous son gros cul un panier plein de bouffe. Vu qu’elle est choupette, elle en donne un peu à tout le monde, alors évidemment, les gens oublient que c’est une tepu et deviennent un peu plus sympa avec elle. Le bide rempli, ils continuent leur voyage, mais à un moment, ils se font arrêter par un keuf allemand, et on les force à aller dormir dans un hôtel minable. Ils se disent ok, ce n’est pas trop grave, on rebougera demain matin, donc ils se mettent vite au pieu. Mais le lendemain matin, quand ils se réveillent, ils sont choqués de ouf : le conducteur de la caisse a disparu, pas moyen de partir ! Ils vont en parler au keuf, et le gars leur dit « Eh ouais, c’est moi, je n’ai pas envie de vous laisser partir ! » Le gang est trop saoulé, il ne pige rien. On finit par apprendre qu’en fait, le keuf allemand ne les laissera pas bouger tant qu’il n’aura pas réussi à bouyave Boule de Suif. Mais elle, elle n’a aucune envie de se faire mettre par ce vieux keuf allemand !

« Elle aurait pu faire un effort, c’est son taff de sucer des bites après tout »

Au début, ses potes la comprennent. Mais après deux, trois jours, à être coincés dans ce trou à rats, ils se disent qu’elle aurait pu faire un effort quand même, c’est son taff de sucer des bites après tout. Boule de Suif est trop vénère, mais elle voit bien que ses prétendus potes ne peuvent plus la piffer, donc elle se sacrifie et va niquer le Prussien. Son petit groupe est super content, et le lendemain, on peut repartir en voyage et migrer vers le Nord. Et hop, en voiture Simone, tout le monde grimpe dans la caisse, mais quand Boule de Suif se la ramène, personne n’a envie de s’asseoir à côté d’elle. Tout le monde dit « ouh, la tepu, comme elle est dégueu, elle schlingue ». Tout le monde prend l’apéro dans la caisse, mais personne ne lui propose de bouffer un truc. Boule de Suif se sent trop mal, elle a le grosse tehon, elle s’est fait mettre par un vieil Allemand, et elle chiale. Elle fait trop de la peine, mais tout le monde s’en bat les couilles, hashtag grosbatard.