Fontaines D.C., le groupe de rock qui monte

31 octobre 2018

Fontaines D.C. pour Fontaines Dublin City, un quintette irlandais qui provoque l’enthousiasme partout où il passe avec sa musique pleine d’énergie. Ils jouaient au Nox Orae cet été et ils seront à l’affiche du prochain South by Southwest à Austin, un des plus grands festivals des États-Unis.

Mercredi 31 octobre, Fontaines D.C. joue au Queen Kong Club de Neuchâtel : sans doute la dernière chance de les voir en Suisse dans une petite salle. GRRIF a attrapé le chanteur du groupe, Grian Chatten, sur la route. Il raconte les activités de Fontaines D.C. dans leur bus tour.

L’interview

Qu’est-ce que vous faites dans votre bus ?

Nous sommes un peu fous. On parle, on écoute beaucoup de musique. On lit des livres, et on parle de poésie. On écrit parfois aussi. Parce qu’on a toujours peur de rester trop longtemps sans avoir de nouvelles idées ou de nouvelles chansons. On fait plein de choses dans le bus.

Quel genre de musique vous écoutez ?

En ce moment on écoute beaucoup les Shangri-Las et les groupes de Phil Spector, comme The Ronettes et The Marvelettes. On écoute aussi de la musique classique. C’est différent de la musique qu’on fait, c’est sympa, ça permet de faire une pause et de prendre un moment pour penser à autre chose que notre musique.

Vous écoutez votre propre musique ?

Non, seulement quand on est obligés. (Rires)

Pas mal de médias pensent que vous avez de l’avenir en tant que groupe de rock. Combien de temps le rock va encore survivre d’après toi ?

Tout est question d’état d’esprit avec le rock’n’roll. Le genre de musique peut mourir, mais l’esprit reste, et donc le rock’n’roll survit. Je pense qu’on peut être un peintre ou un architecte rock’n’roll. Dans 200 ans, peut-être  que la forme artistique du rock’n’roll aura disparu. Mais ça n’ira pas jusque-là, l’état d’esprit restera aussi longtemps que les êtres humains auront de la compassion et ne seront pas complètement absorbés par la technologie.

Vous avez l’esprit du rock’n’roll avec le groupe ?

Je pense, oui. (Rires)

Le titre Boys in the better land est à mon avis un tube. C’est quoi votre recette pour faire un tube ?

Je pense que c’est un moment de folie quand on écrit quelque chose dont est content. Maintenant pour ce morceau, je ne pensais à rien, mon esprit était complètement vide et clair. J’étais dans ma cuisine et je jouais trois accords encore et encore. Je pense que c’est la chose la plus importante au monde : tu oublies que tu fais une chanson, tu commences à chanter et ça sort juste comme ça. Il n’y a pas vraiment eu de procédé d’écriture, c’est vraiment sorti tout seul.

Si tu pouvais être un autre musicien, ce serait qui ?

J’aimerais bien être le batteur des Pogues, je m’amuserais beaucoup et je pourrais parler avec Shane McGowan, le chanteur du groupe. 

Tu joues de la batterie, toi ?

Non. Je veux dire, oui. Je joue de la batterie mais je suis le chanteur dans Fontaines D.C.

Oui je sais que tu es le chanteur mais je voulais savoir.

(Rires)