Tiphaine Allemann : graphiste énervée de créativité

11 septembre 2020

Elle a l’air calme Tiphaine, lorsqu’elle ouvre la porte de son 5 pièces et demi à Delémont. Un appartement vaste, foisonnant, avec un balcon qui domine la capitale. Les murs débordent : tableaux d’amis, œuvres personnelles, photos, on ira même jusqu’à trouver des mots doux et…un anus de cheval.

«J’ai fini par admettre que ce que j’aime, c’est de ne pas aller dans la profondeur des choses. C’est rester en surface et bidouiller.»

On se rend vite compte que l’espace est à la mesure de l’énergie créatrice de notre hôtesse : bouillonnant, riche et coloré. Tiphaine est graphiste de formation. Elle vit de plusieurs mandats et anime un atelier d’arts visuels pour l’association À Part Entière à Delémont. Ces dernières années, elle a fondé le collectif Louis Château-Fontaine, réalisé l’identité visuelle du LUFF, cousu des affiches en tissu, créé des sculptures, des illustrations, des fanzines et tout un tas d’autres choses avec ses mains et son cerveau en fusion. Elle nous confie que sa grande peur, c’est l’ennui. C’est peut-être pour ça qu’aujourd’hui elle s’est même mise au rap. Entre des céramiques qui nous guettent et un garde-manger rempli de boîtes de conserves surprises, Tiphaine s’arrange pour être là où on ne l’attend pas. En Résidence chez une graphiste polymorphe et aventurière, c’est juste ici :

 

Tiphaine Allemann, L'interview