« Il est mort d’avoir trop bien vécu »

16 mai 2017

Le Biennois Mohamed Hamdaoui, journaliste et député socialiste au Grand Conseil bernois, s’est prêté au jeu de l’interview d’outre-tombe. Né en 1964 dans le sud de l’Algérie, il a débarqué en Suisse à trois ans et demi pour être traité contre la polio. C’est finalement ici qu’il a fait sa vie. Il est aujourd’hui une figure de la vie politique biennoise, et se retrouve régulièrement dans le rôle de l’invité des médias pour y défendre la position de la majorité musulmane parfaitement intégrée.

« J’ai choisi ma mort »

Mohamed se plaît à penser qu’il a choisi sa mort, le moment de celle-ci et la manière de partir, plutôt que la déchéance. Il ne s’intéresse pas à ce qu’il adviendra de son corps, et ne croit pas à une vie après la mort. « Si j’écrase une fourmi, dit-il, je ne vais pas penser qu’elle va renaître ailleurs. (…) Cette fourmi, elle n’existe plus. »

Ces confidences sur le linceul sont aussi l’occasion d’évoquer Leonard Cohen, que Mohamed aime beaucoup, et les regrets et fiertés qui font de la vie ce qu’elle est.

« La postérité, c’est pour les vaniteux, pas pour les va-nu-pieds »