Ne cherchez pas les hits sur Chromakopia, il n’y en a pas. C’est un disque à écouter d’une traite comme on regarderait un film. Ici le protagoniste se prénomme St. Chroma. Comme sur ses dernier projets, Tyler The Creator se cacher derrière un alter ego pour mieux exprimer ses questionnements identitaires mais aussi sa paranoïa.
La production de Chromakopia est grandiose mais pas grandiloquente. Il y a une forme d’épure qui l’oppose à son précédent album nettement plus bling-bling. C’est au disque aussi plus mature où l’artiste évoque même l’idée de devenir père.
Jamais là où on l’attend, Tyler The Creator parle de bondage, de tarte à la crème et de suicide dans Judge Judy. Avec en prime quelques gémissements orgasmiques.
Alors oui le disque n’est pas aussi bon que Flower Boy, Igor ou même Call Me If You Get Lost, mais reste l’un des albums des plus passionnants, fragiles et chaotiques de l’année. Jamais on n’aura dénombré autant de morceaux instables dans un même album. Les sons glissent, s’enchevêtrent et l’ambiance peut vriller en un instant.
Écouter la chronique audio :
Chromakopia de Tyler, The Creator sur Columbia Records
Crédit image : Tyler, The Creator
