Portraits de trois Romandes, de la mère au foyer à la travailleuse à 100%

14 juin 2019

Elles ont entre 25 et 35 ans et mènent des vies très différentes. Pourtant, elles dressent le même constat: dans le cadre domestique, la femme accomplit de nombreuses tâches qui échappent au reste de la société en termes d’économie et de reconnaissance. Florence, Manon et Leïla parlent de leur chance, de leur bonheur, mais aussi de leur futur statut de retraitées à AVS réduite et de discrimination dont elles ont fait l’objet. Souvent, avec humour. Portraits.

Florence, mère au foyer

Florence a 35 ans et est ergothérapeute. Elle a mis sa profession entre parenthèses pour s’occuper de ses quatre enfants: des triplés de 6 ans et un bébé de quelques mois. Elle évoque les difficultés et les lacunes liées au statut de mère au foyer.

« On est fatigué à la fin de la journée sans avoir l’impression d’avoir construit quelque chose de visible. »

Le témoignage de Florence

Manon, mère et travailleuse à temps partiel

À 31 ans, Manon jongle entre son travail de bibliothécaire à Neuchâtel et son enfant de 2 ans.

« Changer des couches, passer l’aspirateur, plier du linge, c’est un travail invisible, pénible et pas valorisant. »

Le quotidien de Manon

Leïla, célibataire et travailleuse à 100%

Leïla a 25 ans et cumule deux emplois: gestionnaire des droits d’auteurs à la RTS et collaboratrice à la Jeunesse socialiste suisse. La semaine, elle voyage entre ses différents lieux de travail, Genève, Lausanne et Berne. Elle est aussi impliquée dans l’organisation de la grève du 14 juin. Elle décrit son quotidien, mais aussi la discrimination dont elle a fait l’objet lorsqu’elle jouait au football.

« Ils te mettaient où il fallait quelqu’un. Ou à un endroit où ils ne prenaient pas de risque, pour éviter que le match soit perdu à cause de toi. »

Leïla et son quotidien

Leïla, sur le travail domestique