Il était une fois la minijupe

3 octobre 2019

L’avènement de la minijupe

En 1962, la jeune styliste britannique Mary Quant commercialise la minijupe pop et accessible. En France, André Courrèges la fait entrer dans la haute couture. La minijupe se démocratise, et le 1er janvier 1968, Brigitte Bardot émoustille tous les spectateurs au cours d’un show télévisé : elle interprète Harley Davidson vêtue d’une minijupe et de cuissardes, laissant apparaître une bande de chair nue entre la lisière de sa jupe et le haut de ses bottes. Affriolant.

Ami de la minijupe, le collant

La minijupe éclipse d’un coup la lingerie érotique. Exit les porte-jarretelles et les bas qui ne peuvent plus faire leur petit effet avec la minijupe. Mais celle-ci inspire une autre démocratisation, celle du collant.

 Un vêtement qui dérange

Elle ne fait pourtant pas l’unanimité. Coco Chanel déteste la minijupe qui dévoile le genou, partie du corps la plus laide selon la créatrice. Certains magazines parlent même d’ « invasion de l’impudeur ». En août 1969, les femmes manifestent dans les rues de Paris en minijupe pour affirmer la liberté de leurs jambes, et par la même occasion, la liberté de leurs mouvements.

L’affaire de la minijupe

Elle éclate en 1964. La speakerine Noëlle Noblecourt est licenciée de la télévision, officiellement pour avoir osé s’afficher en minijupe. Mais l’ancienne speakerine raconte dans ses mémoires que la cause réelle de son licenciement était tout autre. L’ayant invitée au restaurant, son patron lui aurait déclaré : « Au fait Noëlle, je vous veux dans mon lit ce soir. » Elle a répondu « je ne peux pas ». Elle aurait donc été virée pour avoir refusé de tomber la minijupe…