HEX, deux étincelles qui rallument la nuit

2 octobre 2025

Sept ans après leur premier album, les Genevo-romands de HEX passent par Le Debrief pour nous présenter II (oui deux, comme le chiffre), sorti le 15 août chez Humus Records : quatre longues pièces – Fraction, Fortress, Liminal et Immerse – , la plus courte à 7’38. Des marées rock-expé dans lesquelles on plonge sans bouée. Batterie-séquenceur, guitares râpeuses, synthés brumeux et ces voix qui hantent autant qu’elles réconfortent : on retrouve le timbre d’Alex sur le premier titre et ensuite celui de Léa Martinez, fraîchement débarquée avec le bassiste Vladislav Marian, pour distiller du sang neuf à la formation.

« Depuis la naissance du groupe on essaie de savoir où mettre le curseur entre quelque chose de très expérimental et brutal et quelque chose d’un peu plus lumineux ». Vincent

Dans II, on entend ce jeu clair-obscur qui fait l’ADN du groupe. Le disque s’ouvre comme une nef pour se refermer comme une grotte : ralentis, déflagrations, répétitions et progressions par paliers… un peu comme si on était en apnée dans une cathédrale. Leur imaginaire convoque les Swans, la no-wave de Glenn Branca, et le cinéma de John Carpenter. Alex, guitariste-chanteur et Vincent, producteur-batteur confient les années de fabrication et un choix assumé : faire beau plutôt que faire carrière. On retiendra que HEX a la débrouille en bandoulière, la patience en discipline et la tendresse pudique.

« Je vais être un peu mièvre mais ce qui fait cette lumière dans notre musique c’est qu’on est des gens proches… et… bon allez, on s’aime. » Alex

Avec Vincent et Alex, répondent à vos critiques d’auditeurices juste ici :

HEX, Le Debrief :