Tyler, The Creator continue de brouiller les pistes. Après les introspections luxuriantes de ses derniers disques, il revient avec un projet plus direct, plus hédoniste.
Pas de récits grandiloquents sur Don’t Tap The Glass. Cette fois, Tyler, The Creator opte pour quelque chose de plus dansant, de plus léger. En moins de trente minutes, il livre un condensé de groove à la croisée du disco, du funk et de l’électro des années 80.
Dès Sugar on My Tongue, le ton est donné : funk feutré, basse moelleuse et synthés qui brillent sous un soleil artificiel. Tyler revisite les Talking Heads à sa manière : sensuelle, un peu floue et très ludique.
Avec Ring Ring Ring, il laisse sonner le téléphone et parle de communications manquées, d’attente d’un appel. Le morceau évoque le désir, la frustration et le manque, sur un groove rétrofuturiste tout en légèreté.
Parmi les dix morceaux, trois featurings. Et sur Don’t You Worry Baby, Tyler partage le micro avec Madison McFerrin. Les textures se font plus rugueuses, sa voix passe un peu en retrait, mais le morceau touche au cœur.
Don’t Tap The Glass n’est pas un reset complet pour Tyler, mais plutôt une respiration : un moment de fête consciente dans sa discographie. Il nous invite à danser, à ne pas penser. Bref, à lâcher prise.
Tyler, The Creator – Don’t Tap The Glass
Label : Columbia Records
Crédit image : Tyler, The Creator
