Vivre des concerts là où le ciel est plus grand, apprécier une programmation variée et pointue dans un cadre naturel : du 26 au 28 juin, le Spiegelberg festival revient pour une deuxième édition entre Le Noirmont et le Pré PetitJean, en passant par Saignelégier. Au programme, la folk mélancolique des Black Sea Dahu, l’univers décalé de Bonnie Banane ou encore l’énergie punk et rythmée de Tschegue… à un peu plus de deux semaines du festival, on a retrouvé Félicien, Sylvain, les deux Mélanie et Louis, une partie des membres de l’Association L’Astrid Paratte, qui chapeaute ce rendez-vous franc-montagnard ultra-créatif.
A la base, le Spiegelberg festival est pensé pour habiter des lieux existants, et y ramener de la musique. De quoi leur donner, le temps d’un week-end, une image un peu plus particulière.

Le festival, qui met en valeur des lieux clefs de la région, s’adresse à un public suisse, voire international… mais aussi aux gens du coin. La soirée d’inauguration, jeudi 26 juin, aura d’ailleurs une saveur particulièrement locale avec son hommage à Janine et Oscar Wiggli : « Ce sont des artistes mondialement connus, qui ont passé plus de la moitié de leur vie artistique aux Franches-Montagnes (…) C’était vraiment un couple incroyable », raconte Louis.
Ainsi, l’ancienne Eglise du Noirmont résonnera au son d’une composition d’Oscar Wiggli, jouée par l’artiste Robert Torche. Un conte dédié à Janine Wiggli sera aussi déclamé par Geneviève Boillat. La soirée se poursuivra avec les concerts de Carla Boregas et du Recueil des Miracles.
« Le Spiegelberg, c’est faire découvrir des artistes au public, ET faire découvrir des endroits. Attiser la curiosité des gens, pour pouvoir vivre quelque chose de différent, qui va chambouler leurs émotions et activer tous leurs sens. » – Mélanie, une des organisatrices du festival
A Saignelégier, le public est invité à vivre des concerts dans la Halle du Marché-Concours les vendredi et samedi soirs, mais aussi sur la place attenante, baptisée pour l’occasion Village du Spiegelberg. Une scène offerte avec divers concerts sera installée, ainsi qu’une roulotte dédiée au travail de la musicienne neuchâteloise Olivia Pedroli. C’est aussi sur la place du village que sera dévoilé le travail de médiation mené par le Spiegelberg : cette année, des personnes issues de la migration participent à des ateliers d’écriture avec Laurence Maître et Fanny Wobmann. Leurs textes seront lus le vendredi 27 juin. Un atelier jeunesse sera aussi animé par la poétesse et romancière syrienne Anisa Roomieh.
« La genèse du festival, c’était toute cette réflexion sur la notion d’appartenance, qu’on avait avec les Franches-Montagnes (…) Et on a tourné la réflexion autrement : les gens qui ont quitté leur lieu par obligation et qui sont là… pourquoi on ne ferait pas quelque chose avec eux ? » – Félicien, responsable de la programmation
Parmi les moments forts qui devraient faire palpiter le cœur des festivaliers, il y a la balade du samedi 28 juin, entre nature et musique. Au Pré Petit Jean, l’entrepôt de trains à vapeur La Traction accueillera les festivaliers et festivalières pour deux concerts : une création originale de Leoni Leoni et Eric Chenaux, suivie du groupe engagé Winter Family.
Le Spiegelberg festival, c’est du 26 au 28 juin à Saignelégier et ça promet d’être très beau. Pour en savoir plus sur la prog et la billetterie, c’est par ici.