Sur leur troisième album, Is It Now?, le trio de Los Angeles Automatic troque la tension glaciale de ses débuts contre un groove plus organique. On ne danse plus les poings serrés, on prend son élan et on court en direction du soleil.
Dès le morceau d’ouverture, Black Box, le ton est donné : la basse ronde et hypnotique tourne en boucle, pendant que la batterie bat la mesure comme un métronome humain. On pense à ESG ou Liquid Liquid, ces groupes new-yorkais focalisés sur l’idée de mouvement.
Avec MQ9, la foulée s’accélère. Le rythme se fait plus nerveux, presque robotique, mais une flûte inattendue vient donner un souffle, un peu de chaleur au milieu de la machine. Ce détail organique redonne une respiration au morceau, comme si le groupe reprenait son élan après une ligne droite trop longue.
Mercury marque un retour vers leurs climats plus froids : voix distante, synthés métalliques, pulsation tendue. Automatic redevient ce groupe minimaliste et rigoureux.
Et puis arrive Is It Now?, le grand sprint final. Tout s’emballe : la basse est nerveuse, les guitares claquent, et la batterie est en roue libre. C’est le morceau de la libération.
Is It Now? est un disque en mouvement permanent. Plus chaud, plus rond, mais toujours traversé par cette urgence typique d’Automatic. Un album qui trotte, sprinte, respire, et donne vie aux machines.
Is It Now? d’Automatic, sur Stones Throw Records
Crédit image : Automatic
