Avec Quit to Play Chess, Matthew Urango, alias Cola Boyy, nous offre un ultime voyage musical mêlant disco, funk, hip-hop et R&B. Ce disque posthume, finalisé le jour même de son décès par ses proches et collaborateurs, témoigne puissamment de son engagement artistique et politique.
Dès l’ouverture avec Blame the Beret, l’atmosphère est posée : production soignée, synthés vintage et cette voix unique qui immerge instantanément dans l’univers singulier de Cola Boyy. Babylon prolonge cette dynamique, avec ses rythmes entraînants et ses paroles engagées. Ce titre interroge la lutte contre l’oppression et les injustices sociales, se faisant hymne à la résistance et à la persévérance dans un monde souvent hostile.
Walk Again s’impose comme l’un des morceaux les plus personnels et touchants de l’album. À travers ce titre lumineux, Cola Boyy évoque ses propres défis physiques, liés à sa malformation et à l’amputation de sa jambe, tout en célébrant une détermination inébranlable à dépasser les obstacles. Mélancolique, avec ses cuivres aux accents presque plaintifs, le morceau conserve néanmoins une énergie pleine d’espoir portée par une basse disco qui invite à se relever et avancer.
Mais c’est l’insouciance et la joie qui animent véritablement l’artiste sur ce disque. Souvent, les cuivres gonflent les pistons et soufflent avec fierté, tandis que les voix pitchées jouent avec légèreté.
Quit to Play Chess est le reflet fidèle de l’univers de Cola Boyy, un disque qui mêle engagement et groove avec une sincérité rare, jusqu’à son dernier souffle créatif.
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Quit to Play Chess de Cola Boyy sur Record Makers
Crédit image : Cola Boyy
