Céder au sample des sirènes

20 octobre 2025

Aujourd’hui : l’histoire d’une sirène qui n’a jamais cessé de résonner.
Un son mythique, né dans les années 80 et recyclé par des générations de producteurs comme un cri de ralliement électronique.

En 2025, Tyler, The Creator sort Don’t Tap the Glass, un album au groove direct, condensé et un peu rugueux.
Dans Sugar on My Tongue, surgit une sirène familière et puissante.
Un son connu… et pas seulement chez les pompiers.

En 1995, Roni Size propulse cette fameuse sirène dans la jungle anglaise.
Elle fend les breaks à toute vitesse et devient un signal de ralliement pour les clubbers britanniques.

Trois ans plus tôt, The Chemical Brothers consacrent un morceau entier au son d’une sirène, répétée jusqu’à l’obsession.
En arrière-plan, une sirène connue est ajoutée pour donner plus de corps et de texture.
Effet hypnotique garanti.

En 1989, Dan the Automator rejoue la sirène directement sur vinyle.
Il la scratche, la pitche, la tord : du pur turntablism, entre expérimentation et hommage.

Et voilà la source. Kurtis Mantronik, véritable laborantin du son, assemble boîtes à rythmes, voix découpées et sirènes de science-fiction.
La première note de King of the Beats met tout le monde en état d’alerte maximale.

Triturée, volée, rejouée, la sirène de Mantronix reste, presque quarante ans plus tard, un signal universel pour la fête.