Le multi-instrumentiste canadien Mac DeMarco revient tranquillou, installé dans son canapé, guitare à la main et son chien à ses côtés.
Avec Guitar, il retourne à l’essentiel. Après deux ans de pause, il livre un album brut et introspectif. Pas de synthés, pas de blagues : juste des chansons qui parlent de regrets, de renouveau et de solitude.
Sur Home, Mac DeMarco évoque la distance et les souvenirs qu’il préfère laisser derrière lui. Comme un besoin de couper le cordon avec ce qui ne lui correspond plus. Les paroles sont directes, presque douloureuses.
Nightmare est presque l’antithèse de Home. Mac DeMarco y confronte des souvenirs, des situations et des personnes qui restent présentes malgré lui. Les paroles évoquent responsabilités et fardeaux qu’on traîne, tandis que la musique se fait lancinante et tendue, comme une conversation avec le passé qu’on ne peut esquiver.
Mais tout n’est pas morose sur le dernier Mac DeMarco. Sur Knockin’, il adopte un ton plus léger. Et malgré la mélancolie toujours présente, on se laisse porter par le rythme. Et puis il y a Holy, un titre lumineux et doux qui agit comme une respiration bienvenue au milieu des émotions plus lourdes de l’album.
Guitar est un album à savourer lentement, comme un café noir un matin brumeux. Pas de fioritures, juste des chansons qui touchent là où ça fait mal et où ça guérit. Mac DeMarco signe ici peut-être son œuvre la plus personnelle, la plus honnête, la plus humaine.
Écouter la chronique audio :
Guitar de Mac DeMarco, sur Mac’s Record Label.
Crédit image : Mac DeMarco
