Une percussion. Quelques coups de toms. Et voilà, un break instrumental devient culte. Quand un morceau traverse les époques, les styles et les continents, il mérite qu’on s’y attarde.
Machinedrum, c’est le son du turfu. Mais comme chacun le sait, c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures boucles. En 2013, il ressort un break du passé, le tranche, le pitche et le propulse dans un univers électro furieusement moderne.
Vingt ans plus tôt, le même break s’invite dans un terrain inattendu : le rock de Mick Jagger. Les percussions enrichissent le groove de Sweet Thing, prouvant que ce sample peut voyager hors du hip-hop, de l’électro… et parfois même du bon goût.
Survêts Adidas, bobs Kangol, grosses chaînes en or qui brillent. En plein âge d’or du hip-hop, les Ultramagnetic MC’s reprennent le fameux break. Coupé et réarrangé avec l’énergie d’un suricate sous amphétamine, le sample imprime un rythme ultra nerveux au morceau.
Pour retrouver la source, il faut revenir en 1973. L’Incredible Bongo Band signe Apache, un instrumental funk aux percussions animales et à la batterie emblématique. Le morceau aurait pu rester un simple interlude disco… mais ses breaks ont été repris dans plus de 800 morceaux : drum’n’bass, électro, hip-hop, pop… et même dans un morceau de Mick Jagger. Un sample presque parfait.
Crédit image : Machinedrum
