Hommage au « Jésus du R’n’B » : l’artiste D’Angelo est décédé mardi 14 octobre d’un cancer, à l’âge de 51 ans. Le goût de la musique s’est révélé très tôt chez le petit Michael Eugene Archer, originaire de Richmond, en Virginie. A deux ans, il chantait déjà et a décidé d’en faire une vocation quand il était ado. A 18 ans, il remporte l’Amateur Night, une compétition artistique à Harlem et s’installe à New-York.
En 1995, Michael – désormais D’Angelo – sort son premier album, Brown Sugar. Un disque qu’il a fabriqué quasiment en solo, d’après Libération : de la néo-soul pure, mélange de soul, de hip-hop et de R’n’B… Les critiques comparent alors D’Angelo à des grands noms, comme Prince ou Marvin Gaye.
Mais c’est son deuxième album qui fait de lui une star, Voodoo. En 2000, D’Angelo remporte deux Grammy, celui du meilleur album et du meilleur chanteur R’n’B. On peut retenir beaucoup de choses de ce disque, mais ce qui ressort partout et surtout, c’est le clip Untitled… où D’Angelo, en plus d’être le roi de la neo-soul, devient un sex-symbol.
Voodoo a été classé 28e dans la liste du magazine Rolling Stone en 2023, qui célèbrait les 500 meilleurs albums de tous les temps.
Pendant 14 ans, D’Angelo fait languir ses fans. Un troisième album sort en 2014, au lendemain du meurtre de Michael Brown, un afro-américain tué par un policier à Ferguson. Le disque s’appelle Black Messiah et comporte un message politique, d’après le communiqué signé D’Angelo : «Il parle des gens qui se lèvent à Ferguson, en Egypte et à Occupy Wall Street, partout où une communauté en a marre et décide de faire changer les choses».
Black Messiah remporte deux Grammy lui aussi, meilleur album R’n’B et meilleure chanson pour Really Love.
Au cours de sa carrière, D’Angelo a travaillé avec des grands noms de la soul, et du Hip Hop, dont Erykah Badu, Snoop Dog, Dr Dre ou encore Isaac Hayes. Il a aussi inspiré, et continuer d’influencer toute une nouvelle génération d’artistes, de Franck Ocean à Kendrick Lamar.
Ce mercredi 15 octobre est dédié à D’Angelo : GRRIF diffuse un de ses morceaux toutes les demi-heures.
