La vendetta neuchâteloise

20 août 2020

Des affiches placardées en ville de Neuchâtel demandent aux autorités de rétablir l’ordre vis-à-vis des délinquants qui sévissent dans les rues. Sans quoi, les auteurs menacent d’agir eux-mêmes.

Recrudescence de vols et d’agressions à Neuchâtel

Depuis quelques mois, la ville de Neuchâtel connaît une augmentation de vols et d’agressions. Bien consciente de la situation, la police neuchâteloise a mis en place une task force dédiée à cette nouvelle délinquance. Les autorités dénombrent déjà 184 personnes arrêtées en juillet dernier et une diminution des agressions ces dernières semaines. Cette action ne semble pourtant pas suffisante pour les signataires de l’affiche qui se disent « fiers, organisés et en colère ».

« Mettre l’état de droit entre parenthèses »

Les auteurs du tract vont encore plus loin dans leurs propos et menacent également de « mettre l’état de droit entre parenthèses ». Des mots qui inquiètent Georges-André Lozouet. Interviewé par la radio RTN, le porte-parole de la police neuchâteloise dit ressentir « un sentiment d’effroi » à la lecture de ce document. « C’est la porte ouverte à la violence, à l’injustice et à tout ce que nous rejetons en tant que société démocratique et libre ».

« Laissez la police faire son travail »

Georges-André Lozouet invite donc la population à faire confiance à sa police et à la laisser travailler. Des mots qui, sans rien enlever à la gravité de la situation, nous renvoie à la punchline d’un certain commissaire Bialès du film La Cité de la peur.