Liberté, Perversité, Légèreté

14 décembre 2017

Jamais une quatrième de couverture n’aura été aussi éloquente : Tanino Liberatore est un « peintre baroque du sexe et de la mort, un architecte de la transgression, un poète de la déviance, un sculpteur de la perversité ». Petites morts (et autres fragments du chaos) est un recueil d’histoires courtes, parfois inachevées ; un formidable plongeon dans l’œuvre de l’auteur et de ses expérimentations. Car celui qui réalisa les premières planches de la célèbre série RanXerox avec du maquillage (!) n’aura de cesse d’essayer de nouvelles approches pour dessiner et raconter des histoires.

 

Découpé en plusieurs parties, l’ouvrage (263 pages) retrace 40 ans de carrière. Les notes très décomplexées de l’auteur trahissent son rapport ambigu avec la BD.

«J’ai du mal à faire de la bande dessinée: trop de détails… au bout d’un moment, ça m’emmerde !»

Provocateur, et dérangeant, mais aussi puissant et classique, le dessin de Liberatore ne souffre d’aucune censure. Cette débauche de gore, de punk et de cul pourrait repousser. Au contraire, elle intrigue par sa légèreté et son immense pouvoir immersif.

Petites morts (et autres fragments du chaos), aux éditions Glénat.

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