Le monstre orange

29 décembre 2017

Il était une fois un monstre répugnant, avec des petits poils blonds sur le haut du crâne et une bouche ronde comme un donut. Il s’appelait donc Trump. Il était très riche et puissant, du coup même s’il était féroce, les gens l’écoutaient et le respectaient quand même plus ou moins.

 

Le passe-temps favori du monstre, c’était de grogner et rugir, pour faire taire les gens sensés. Trump voulait que ses cris surpassent tout le reste.
Il grognait contre tout, mais surtout contre le réchauffement climatique. Mais oui, vous savez, ce phénomène alarmant d’augmentation des températures sur la planète. Bref, selon le monstre Trump, la pollution, les voitures et les usines qui crachent de la fumée, tout ça tout ça, c’était du vent. Ça ne faisait en aucun cas du mal à la planète! Et peu importe ce que les scientifiques en pensaient  ! Pour le gros monstre orange, la terre sur laquelle il vivait était en très bonne santé.

 

Pourtant, un jour… hier par exemple…  il neigea très fort sur le territoire du monstre. Et il fit très froid, extrêmement glacial,  moins quarante  : genre, tu mets les pieds dehors et tu te transformes instantanément en statue de glace. Le gros monstre Trump grogna alors très fort:

«Pff, il fait tellement froid, on n’a qu’à utiliser ce bon vieux réchauffement climatique pour faire augmenter les températures !»

Tout le  monde savait que le monstre orange était un peu toc-toc, mais là, c’était encore un argument en plus pour le caser dans les monstrueux débilos. De nombreux scientifiques très renommés ont alors rugi pour lui  clouer sa bouche en forme de donut. Malheureusement, Trump n’a même pas été touché et il a réussi à leur échapper, encore une fois. Il s’est cloitré dans sa caverne dorée et impossible de l’atteindre.

 

Pourtant, si on pouvait le pousser à aller dehors, par moins quarante, ce serait pas mal qu’il se change en statue de glace. Le truc avec les statues, c’est que même si elles sont parfois très moches, au moins, elles ne peuvent ni penser, ni grogner des tonnes de bêtises.

Texte: Caroline